Explications sur les différentes thérapies et les courants psychiatriques. Petit guide pour bien choisir son psy !
Il s’agit dans cet article de présenter en quelques mots accessibles les principales techniques de soins, leur méthode et leurs indications préférentielles.
Psychanalyse ou psychothérapie d’inspiration analytique La psychanalyse est la recherche d’une compréhension dynamique d’un symptôme chez un patient. L’idée principale est que le patient vit un stress extérieur qui va réchauffer, faire résonner des angoisses internes, le plus souvent inconscientes, ce qui va aboutir à un débordement anxieux qui va se matérialiser soit par un ressenti (angoisse, tristesse, peurs, perte de motivation, agressivité…), soit par un comportement pathologique (agitation, insomnie, auto ou hétéro-agressivité, tics, TOC, phobies…). Pour schématiser, l’inconscient du patient va chercher à éviter une difficulté profonde en déplaçant les affects négatifs sur un leurre ; par exemple, plutôt que de se confronter à une tristesse ou une culpabilité forte, l’inconscient va choisir de détourner l’attention du patient sur une problématique autre. Ce qui donne lieu consciemment à ce genre de propos : « J’ai très bien vécu le divorce de mes parents, je n’ai aucun problème, seulement je suis obligé de vérifier quarante fois que la porte de ma chambre est bien fermée avant de pouvoir dormir », ou encore : « Tout va très bien dans ma vie, mais bizarrement je n’ai plus envie de rien »… La technique psychanalytique propose alors de réaliser le chemin inverse de la création du symptôme, pour mettre à jour (et donc à la conscience du patient) les véritables problématiques qui gênent le patient, afin de pouvoir les régler directement. La psychanalyse s’adresse à la plupart des troubles psychiques des enfants comme des adultes, sous forme d’entretiens réguliers privilégiant selon l’âge et le fonctionnement du patient soit la discussion, soit le jeu ou le dessin.
Thérapie cognitivo-comportementale Ces techniques de soins s’intéressent plus à combattre le symptôme directement et frontalement, qu’à en comprendre les mécanismes étiologiques. À l’aide de méthodes précises agissant sur le comportement, le thérapeute va tenter de rééduquer le patient à fonctionner sans son symptôme. Classiquement, les TCC (Thérapie Cognitive et Comportementale) s’adressent aux patients présentant des TOC, des phobies ou des inhibitions sociales invalidantes.
Thérapie systémique La systémie est une approche globale du patient dans son environnement familial, social ou professionnel. L’idée principale de cette technique est qu’il est nécessaire d’agir sur les interactions extérieures du patient, en rééquilibrant la position de chacun des membres du système (familial ou professionnel), afin de le soulager durablement Ainsi, la thérapie systémique s’adresse principalement aux patients pris dans des difficultés familiales notables. Évidemment, en ce qui concerne les enfants, toute prise en charge individuelle, pour quelque difficulté que ce soit, doit s’accompagner d’entretiens familiaux (qui sont le plus souvent proposés et menés par le thérapeute de l’enfant), afin de comprendre les différents enjeux et d’aider à les dénouer.
Traitement médicamenteux Les médicaments en psychiatrie ont une place grandissante depuis quelques années, et il convient d’en connaître les intérêts ainsi que les limites. Tout d’abord, sachez que les traitements disposant d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) chez l’enfant sont rares, et qu’ils ne pourront vous être proposés par des pédopsychiatres que dans des cadres bien définis. Les médicaments agissant sur le système nerveux sont aujourd’hui des traitements symptomatiques, c’est-à-dire qu’ils diminuent, voire stoppent une manifestation symptomatique, sans pour autant en guérir la cause.
À ce titre, une prise en charge de qualité d’un trouble psychique ne pourra jamais se limiter à une prescription médicamenteuse. Les somnifères, les anxiolytiques, les antidépresseurs sont à concevoir comme des « béquilles », des possibilités de soulager la souffrance, tels des « antalgiques psychiques ». Encadrées par un médecin et associées à une psychothérapie, ces prescriptions ne présentent pas de dangers majeurs. Les addictions médicamenteuses existent, mais elles apparaissent le plus souvent suite à des prescriptions anarchiques et isolées d’une prise en charge globale des troubles du patient.
PNL, thérapie de groupe, hypnose… Il existe bien d’autres techniques de soins, mais qui sont à ce jour moins bien connues et évaluées. Certaines se réclament scientifiques ou miraculeuses, mais il convient de rester prudent et de demander conseil à votre médecin traitant.
Pour en savoir plus sur la psychomotricité , retrouvez nos articles :
"La psychomotricité, indications et intérêts", par le Dr.LARRAR.
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