Bouffée délirante : symptômes, causes, traitements et prévention

Bouffée délirante : symptômes, causes, traitements et prévention

La BDA ou Bouffée délirante aigue peut survenir de façon brutale. Les causes sont diverses, psychiatriques ou médicales organiques. Explications...


« Un coup de tonnerre dans un ciel serein ». C’est cette expression que nous utilisons pour évoquer ce diagnostic de BDA. Cela survient chez l’adulte jeune. C’est une urgence médicale. C’est la survenue brutale d’un délire intense, riche d’hallucinations, de thématiques en tous sens.


Le patient est agité, anxieux, il peut être triste puis changer d’humeur rapidement. Il pense qu’on lit dans ses pensées, entend des voix, ressent des sensations dans son corps. Il se sent persécuté, menacé, surveille la rue, se méfie de son entourage. Il peut être mégalomane ou se déprécier. Il est souvent impossible de lui faire entendre raison sur la fausseté de son jugement, il y croit avec force.
Il peut y avoir des comportements en lien avec le délire. Il s’enferme, s’enfuie, se replie, erre dans les rues sans but. Il peut y avoir des comportements agressifs contre lui ou contre les autres.


Le diagnostic de BDA repose donc sur la présence de ces symptômes et sur leur caractère temporaire. Les symptômes doivent régresser en moins de 6 mois. On recherche des facteurs favorisants comme un stress majeur, la prise de toxiques, la prise de médicaments, des antécédents de troubles de l’humeur, des antécédents personnels ou familiaux. Il faut consulter en urgence à l’hôpital plutôt qu’en consultation de ville. En cas d’opposition on peut faire appel au SAMU ou aux pompiers. Il faut habituellement hospitaliser le patient pour le traiter et le mettre en sécurité. Cela passe parfois par la contrainte. Un traitement par antipsychotique doit être rapidement instauré et permet une résolution des troubles la plupart du temps en quelques jours à quelques mois. On poursuit ensuite le traitement avec une surveillance en consultation psychiatrique pendant au moins 1 à 2 ans, et parfois plus longtemps. On aura éliminé en premier lieu une cause physique d’état délirant en faisant systématiquement une imagerie cérébrale, un bilan sanguin. Un électrocardiogramme doit être fait.


Un épisode de BDA peut être unique, se répéter ou évoluer vers des maladies psychiatriques de type bipolaire ou schizophrénique. Le suivi en consultation est donc recommandé. Il n’y a pas de moyen de certitude permettant de présager de l’avenir mais on retient que si le patient se rétablit vite, si la symptomatologie est très délirante, si le patient a une bonne insertion socioprofessionnelle antérieure, s’il y a eu prise de toxiques, si le patient critique bien son épisode, s’il n’y a pas de bizarrerie alors c’est de meilleur pronostic. La présence de bizarrerie et la longueur de la rémission orientent vers la schizophrénie. Une humeur dépressive ou euphorique, peu de délire, une installation plus lente orientent vers un trouble bipolaire.



Si la BDA a été induite par une substance toxique il va de soi que la substance ne devra pas être reprise. Une BDA est un évènement médical impressionnant par son ampleur et sa brutalité, qui se soigne et qui peut être sans suite. Une prise en charge urgente est nécessaire et un suivi psychiatrique au long cours est recommandé la plupart du temps.


Pour en savoir plus sur les troubles bipolaires, retrouvez nos articles : 
"Troubles bipolaires : L'épisode maniaque".


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