Les angoisses maternelles et troubles du post-partum

Les angoisses maternelles et troubles du post-partum

Parfois des épisodes douloureux peuvent survenir pendant la grossesse ou à la suite d'un accouchement, ils se déclenchent, surtout en post-partum, c’est à dire après l’accouchement...


- Baby blues


Bénin et fréquent, il est un syndrome psychique et hormonal, qui est caractérisé par des crises de larmes immotivées et des inquiétudes diffuses quant à la maternité.


- La dépression du post- partum


La mère s’effondre sur un mode dépressif, avec une humeur triste, des angoisses majeures, une culpabilité massive vis-à-vis du bébé, une peur débordante de ne pas être à la hauteur et de ne pas savoir s’occuper de l’enfant.


- La psychose puerpérale


La mère peut déclencher des éléments psychotiques, c’est-à-dire des délires centrés autour du bébé (bébé en danger, suspicion de bébé échangé, bébé-alien dangereux…). Evidemment ce trouble est extrêmement grave, et présente une dangerosité majeure pour le bébé et la mère, justifiant une hospitalisation en urgence.


- Troubles anxieux



Angoisses diffuses, ruminations, ou crises d’angoisses, sont assez fréquentes en post- partum. Si elles ne diminuent pas progressivement, c’est qu’il existe un trouble de l’adaptation, et qu’il est nécessaire de débuter une psychothérapie. Prendre en charge correctement ces troubles, passe par la mise en place de différentes ressources.
L’entourage doit bénéficier d’explications sur les troubles de la maman, afin de la soutenir efficacement et d’organiser une aide concrète quotidienne au début.
Les médicaments peuvent être prescrits dans certains cas. Ils sont évidemment absolument indispensables dans les psychoses du post-partum et les dépressions. 
L’allaitement est en général suspendu ou au moins encadré en cas de médication. La psychothérapie est fondamentale car elle permet à la mère de comprendre ce qui la bouleverse autant et donc de commencer à s’apaiser.



Notons que le fait de consulter un psy pendant la grossesse a un effet protecteur sur le psychisme de la femme, et réduit significativement la survenue de troubles du post-partum. La future maman peut élaborer à l’avance les enjeux psychiques de la maternité, et se préparer à ce qui l’attend. En effet, la grossesse, l’accouchement et tout le processus de mise au monde d’un enfant, sont des éléments remuants pour le psychisme et particulièrement pour celui d’une femme.

La maternité est un rendez-vous fondamental de la vie, souvent investie avec excès et idéalisation. La future maman se rêve épanouie, ravie de ce qui lui arrive, et se heurte à la réalité bien plus complexe et ambivalente.
Les pensées violentes autour de la grossesse, de l’accouchement et du bébé sont naturelles, saines, et inévitables, mais elle confronte la maman de façon douloureuse à une désidéalisation d’elle-même et de la maternité. Celles qui ne supportent pas les nuances de la réalité, celles qui refusent d’être humaines, ambivalentes et imparfaites, se condamnent à des symptômes psychiatriques.


En effet, elles vont devoir refouler toute une partie de leur vie psychique, pour se « raconter » que tout est idéal comme prévu. Lorsque l’on enfouit quelque chose dans notre psychisme, l’émotion ressort d’une autre façon, en se saisissant d’un prétexte. Le refoulement génère des angoisses diverses, notamment des peurs violentes et irrationnelles de perte du bébé. L’inconscient de la mère préfère s’inquiéter de la mort du bébé, plutôt que de lui faire accepter qu’il existe une part en elle qui n’est pas 100% ravie d’être mère. En s’inquiétant à l’excès pour son enfant, la maman décharge des émotions venues d’ailleurs (d’où le côté irrationnel, et l’inefficacité de la réassurance rationnelle sur la santé du bébé), en gardant bonne conscience et en renforçant sa croyance-souhait qu’elle n’est qu’amour pour le bébé. « Je l’aime tellement que je m’inquiète toujours pour lui ».



L’angoisse n’a rien à voir avec l’amour, et il existe des parents sereins qui aiment tout autant leurs enfants !
Angoisses, ou pathologies psychiatriques plus graves, il est fondamental que la future maman réfléchisse à sa maternité avec nuances et tolérances. L’idéal maternelle écrasant est, à n’en pas douter, un élément déterminant dans la survenue de symptômes psychiatriques. La psychothérapie est un travail protecteur pour le psychisme de la femme, et pour celui du bébé.


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