Le nouveau profil psychologique des antivax

Le nouveau profil psychologique des antivax

Les antivax ont beaucoup changé ces dernières semaines.
Certes on retrouve toujours parmi les anti-vaccins une part de « complotistes », personnalités adeptes des théories paranoïaques, convaincues de manipulations malveillantes, volontaires, à l’origine de l’épidémie et du choix de la vaccination.
Mais, depuis quelques temps l’opposition à la vaccination s’est enrichie de gens bien différents aux arguments cohérents.


Les « vaccinés fatigués/déçus »


Il s’agit de personnes vaccinées lors des premières campagnes qui se démotivent pour la 3eme dose, ou qui se mettent à douter de la stratégie vaccinale adoptée jusqu’ici.
L’élément principal responsable de ce phénomène est le résultat de la vaccination ressenti par la majorité comme mitigé, ou décevant.
La communication initiale, trop optimiste, autour du vaccin, « solution miracle » qui allait nous sortir de la pandémie, est probablement responsable de ce ressenti.
En effet, plus d’un an après le début de la campagne vaccinale mondiale, il apparaît que la pandémie est toujours là, intense, et que le monde se prépare à une 3eme vaccination, tout en évoquant déjà une 4eme.
L’immunité seulement transitoire, associée à la menace de multiples variants échappants au vaccin et qui induirait l’obligation de créer puis de s’administrer de nouveaux vaccins adaptés à chaque fois, décourage de nombreuses personnes.
« A quoi bon ? Dans 6 mois c’est à refaire, et probablement un autre vaccin pour un autre variant ! »
Le vaccin marche, il protège, mais partiellement sur la transmission et la contamination.
Son grand succès est la diminution majeure des formes graves et c’est bien là l’objectif principal de tout vaccin !
Mais sur le plan psychologique, tout cela est vécu comme une grande déception, car il faut se vacciner sans illusions de retrouver dans un futur proche une vie normale…


Les « sceptiques de la première heure » et les « frileux »


Ils ont douté de l’inocuité du vaccin ou de son efficacité et ont préféré attendre que le monde « cobaye » se vaccine.
Les quelques cas d’effets secondaires graves apparus au cours des campagnes de vaccination ont renforcé leurs doutes.
C’est un mécanisme tout à fait normal, car le psychisme réagit intensément à la perception d’un risque face auquel il est impuissant. Or, même si les statistiques montrent que le risque de la vaccination est infiniment moindre que les risques liés à la contamination par la Covid, il existe l’idée que l’on peut se protéger efficacement et activement contre le fait d’être contaminé.
« Je préfère être extrêmement rigoureux sur les gestes barrières plutôt que m’en remettre uniquement à la chance (si petite soit-elle) de ne pas développer un effet secondaire en me vaccinant » !
De plus ces sceptiques peuvent partager évidemment, en plus, les mêmes ressentis que les « vaccinés déçus » à propos de l’efficacité des campagnes vaccinales.


Loin du complotisme, cette large population de « sceptiques » ou « déçus », mérite une nouvelle communication gouvernementale adaptée et transparente.
A mon sens, il faut mettre chaque individu dans la même position que le dirigeant qui sait qu’à ce jour il n’existe aucune alternative médicamenteuse crédible, et que le nombre de morts diminue massivement avec la vaccination du plus grand nombre.
Voilà où nous en sommes, voilà l’option, c’est le casse-tête permanent de la santé publique.


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