L’insomnie est de survenue très fréquente chez la personne âgée.
Comprendre et agir
L'insomnie est souvent multifactorielle.
L’évolution du sommeil respecte cependant certaines règles. Ceux qui étaient du matin restent du matin et cela s’accentue. Ceux qui étaient du soir restent du soir et cela s’accentue.
Autrement dit les couche tôt se couchent plus tôt et se réveillent plus tôt et les couche tard se couchent plus tard et se réveillent plus tard. La gêne est souvent pour l’entourage plus que pour la personne elle-même ; la famille admet mal que leur mamie se couchent à 19h pour se réveiller à 4 heure du matin. Il n’y a dans ces situations là aucune action thérapeutique à mener, en dehors d’une plainte de la personne elle-même.
Le sommeil est parfois perturbé par des causes externes : douleur, impatience, gène urinaire, inconfort digestif, médicament.
Il convient alors de les rechercher et de tenter de les résoudre : antalgie, traitement prostatique, antiacide, arrêt ou déplacement d’un médicament, arrêt de diurétique.
Parfois ce sont des causes extérieures : mauvaise literie, luminosité excessive ou insuffisante, problème d’insonorisation, masque pour apnée du sommeil, conjoint « gênant »…il convient d’adapter au mieux l’environnement pour améliorer la qualité du sommeil.
Le sommeil des personnes âgées peut être perturbé par une insécurité psychique. Elle peut faire suite à une agression, ou être crainte par rapport à une actualité, ou faire suite à une chute, à un isolement, au départ d’enfant en vacances. La difficulté concerne alors plutôt l’endormissement, qui s’accompagne d’angoisse, de ruminations, de vérifications. L’expression des craintes permet parfois l’amélioration de la situation, fait parfois écho à des souvenirs traumatiques plus anciens.
Il est parfois nécessaire de modifier l’environnement le temps d’un apaisement du stress post traumatique. Parfois il est nécessaire d’utiliser des traitements somnifères avec les précautions liées à l’âge : évaluer le risque de confusion, de chute, de rétention urinaire.
On tentera de les utiliser pour la plus courte période possible. Parfois des antidépresseurs seront nécessaires et préférables à certains anxiolytiques. On évoque également des insomnies secondaires à un épisode psychiatrique. On recherche une dépression, l’insomnie est alors plus classiquement pendant la nuit, avec des réveils anxieux et douloureux. L’existence d’un vécu délirant peut empêcher le sommeil tant la patient est terrifié. Il faut consulter, un traitement est indispensable.
Enfin, le sommeil est souvent perturbé lors de l’évolution d’un processus démentiel, d’une perte cognitive. Le rythme veille sommeil devient incohérent reflétant l’incapacité du patient à se situer dans le temps et l’espace. Certains comportements participent aux insomnies comme les déambulations nocturnes. La maladie à corps de Lewy serait particulièrement inductrice de trouble du sommeil en modifiant l’architecture du sommeil, notamment la période de sommeil paradoxal : on observe alors des éveils cauchemardesques dont le patient ne se souvient pas le lendemain, une sorte de rêve éveillé.
Les insomnies dans ce contexte sont assez réfractaires aux thérapeutiques : il faut tenter de bien marquer les moments de jour et de nuit, en les ritualisant.
On peut utiliser de la mélatonine immédiate 1 à 2 heures avant l’endormissement. Les psychotropes sont à manier avec précaution mais sont parfois indispensables. Il faut tenter d’être exigeant sans être idéaliste dans la résolution des insomnies des personnes âgées.
Il faut une quantité de sommeil suffisamment qualitative. Les siestes de journée permettent parfois de compenser un déficit nocturne et sont donc à respecter. On peut parler pour finir des centres du sommeil qui existent dans divers lieux de soins en France et qui permettent une évaluation précise des problèmes de sommeil en faisant des enregistrements en hospitalisation courtes ou au domicile. Cela permet d’affiner le diagnostic. Ce qui est fort utile dans certains cas. Cela permet aussi de détecter des causes spécifiques de trouble du sommeil comme le syndrome des jambes sans repos ou un syndrome d’apnée du sommeil.
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