Comment comprendre la schizophrénie et la soigner ?

Comment comprendre la schizophrénie et la soigner ?

Qu’est ce que la schizophrénie ? Comprendre et agir ?



La schizophrénie est une maladie. Sa fréquence se situe selon les études autour de 1% de la population générale. Il y a diverses formes, diverses intensités et divers pronostics. Elle survient habituellement chez les personnes jeunes, plus tôt chez l’homme que chez la femme, entre 15 et 35 ans. Il existe des formes tardives, notamment chez les femmes après la ménopause. La maladie peut débuter brutalement ou s’installer progressivement sur quelques mois ou années. L’origine de la maladie est multifactorielle. Il semble s’agir d’une maladie qu’on dit a « effet de seuil ». Il faut cumuler une vulnérabilité biologique ou génétique, des évènements traumatiques (accidents réels ou psychiques) et un environnement favorisant au moment de l’éclosion du trouble. Les évènements pourraient avoir un effet sur les gènes, c’est ce qu’on appelle l’épi génétique. Sur le plan neurohormonal, il y a un dérèglement du système régulant la dopamine, et il y a des modifications de fonctionnement de certaines zones cérébrales. La schizophrénie est une maladie chronique qui peut entrainer un handicap. Un des risques majeurs est le suicide. Un traitement précoce, une prise en charge adaptée, la bonne adhésion du patient aux soins et un bon entourage sont le gage d’une meilleure qualité de vie.
Le diagnostic repose sur un trépied de symptômes qui doivent être présents à des degrés divers pendant au moins 6 mois et avoir un retentissement sur le quotidien de la personne :


 


1/ un syndrome délirant : c’est ce qui est le plus apparent pour un entourage, souvent le plus effrayant aussi. Il peut s’agir d’un vécu de persécution, d’un sentiment de menace, d’une impression d’être influencé, qu’on peut lire dans ses pensées, que les choses ou les gens ne sont pas comme ils devraient. Il peut y avoir des hallucinations (entendre des voix, sentir des odeurs, ressentir des mouvements dans son corps). Il peut y avoir de l’imagination, de l’interprétation, des intuitions en dehors de toute réalité. Le patient en proie à ces symptômes qu’il ressent va se comporter en conséquences donnant lieu à des comportements qui peuvent être dangereux pour lui ou les autres. Il y a souvent de l’angoisse, de la tristesse, une insomnie, une grande fatigue. Les symptômes délirants sont les mieux accessibles aux traitements médicamenteux.


 


2/ Un syndrome dissociatif : c’est l’élément fondamental du diagnostic, mais le moins simple à comprendre ou le moins parlant. On le définit comme une discordance, une inadéquation, une bizarrerie, concernant le comportement, les sentiments, la logique, l’organisation du quotidien. Ainsi il s’agit d’une personne dont le discours ne va pas correspondre aux émotions exprimées, des rires sans motivations, de gestes trop présents ou trop peu, d’une logique absurde sans qu’elle soit critiquée, de mots ou de phrases dont on perd le sens, d’interruption du cours de la pensée. Ce syndrome induit un réel handicap au quotidien rendant l’organisation de la vie extrêmement complexe, de grande difficulté pour exercer un emploi, une lenteur d’exécution, des troubles de la concentration, de l’attention. L’intelligence est intacte mais rendu mal utilisable par la maladie.


 


3/ Un syndrome dit autistique : il est plus ou moins au premier plan, et conduit le patient à se replier sur lui-même, à s’isoler, a mal supporter les changements, à avoir des comportements répétitifs sans but, a être impulsif, imprévisible, à éviter l’échange avec l’autre. Sa prédominance rend les possibilités thérapeutiques plus difficiles. Le diagnostic requiert donc un avis spécialisé. Il faut être prudent et patient, sans pour autant attendre pour traiter si l’hypothèse diagnostic est vraisemblable. Un traitement précoce serait associé avec un moindre handicap engendré par la maladie. Le diagnostic repose donc sur de l’observation clinique. Il ne nécessite pas d’examen complémentaire. On peut faire passer au patient des tests neuropsychologiques, des tests de personnalité et certains tests dits projectifs (test de Rorschach) qui peuvent être utiles. On fera systématiquement une imagerie cérébrale pour éliminer d’autres diagnostics. Enfin il existe en France un réseau expert composé de centre d’exploration diagnostic dans divers centre universitaire. Ils permettent suite à une ou deux longues évaluations d’une journée de poser ou de confirmer un diagnostic et d’initier ou d’orienter une thérapeutique.  


Liste des centres experts sur www.fondation-fondamental.org


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