Troubles alimentaires chez les petits

Troubles alimentaires chez les petits

"Mon petit ne mange pas, ou il se nourrit mal" Comprendre et agir

Les troubles alimentaires des petits (de nourrisson à début de puberté ) sont fréquents et la grande majorité du temps, bénins et transitoires. Pour autant ils ne manquent jamais d’inquiéter les parents, surtout les mamans pour de multiples raisons. Avant de rentrer dans le détail des « anorexies » des petits et des conseils de prises en charge, je vous rappelle la règle devant tous symptômes de l’enfant : « le pédiatre d’abord » !!!

Le pédiatre va tout d’abord évaluer le trouble alimentaire, et il est fréquent qu’il s’agisse d’une simple inquiétude parentale, face à une alimentation normale de l’enfant mais différente de l’aînée ou des standards. Le pédiatre va éliminer une cause « organique » médicale, non psychologique des troubles alimentaires. Pour cela, l’interrogatoire, l’examen clinique, la courbe staturo-pondérale, et s’il le juge nécessaire des examens complémentaires, seront réalisés méthodiquement.

C’est le pédiatre qui doit orienter sur le psy, une fois les causes médicales écartées. Le pédiatre doit ensuite rester en lien avec le psy pour s’assurer de la bonne évolution du trouble et de sa bonne prise en charge. En pratique, les troubles alimentaires communs touchent au moins un enfant sur deux dans son évolution.

Il s’agit le plus souvent de :



- refus alimentaire au moment du sevrage
- refus alimentaire au moment de la diversification
- difficultés à passer aux aliments solides
- « néophobies » alimentaires ( l’enfant de 2 ans a peur de certains aliments et se montre sélectif)
- refus alimentaire oppositionnel dans différents contextes de la vie classique (changement de section de crèche, reprise du travail de la maman...)

Il n’y a absolument pas lieu de s’inquiéter si :

- l’enfant se développe bien sur le plan relationnel et psychomoteur
- l’enfant reste dans les normes staturo-pondérales (ne casse pas sa courbe)
- la vie familiale et relationnelle avec l’enfant ne se centre pas sur le repas et l’alimentation.

Dans ces cas bénins, la réassurance du pédiatre et ses conseils suffiront à passer la « crise » en quelques semaines. Dans les cas plus complexes, où le trouble alimentaire a un retentissement physique, ou le plus souvent familial et relationnel lourd, une prise en charge pluridisciplinaire peut s’avérer nécessaire et rapidement soulager la famille !!

En pratique le pédiatre orientera sur le psychothérapeute, qui travaillera sur la relation parent enfant et si besoin proposera une psychothérapie individuelle pour un parent. Les mamans sont souvent fragiles face à ces symptômes des petits (surtout celles qui ont connu des anorexies adolescentes). Elles se sentent rapidement démunies, attaquées, incompétentes, coupables...mauvaises mères ! Et il n’est pas rare que l’enfant mange mieux avec un tiers qu’avec la mère.
En réalité, cela n’est pas une accusation maternelle et encore moins un échec de sa fonction, mais un mode d’expression de l’enfant qui n’a pas tellement d’autres moyens d’action !! Le trouble alimentaire qui, la plupart du temps n’était qu’une petite anorexie d’opposition transitoire liée à une quelconque contrariété infantile, peut se transformer en cauchemar familial du fait des réactions parentales et des cercles vicieux dans lesquels ils plongent l’enfant et toute la famille.

Le travail du pédiatre et du psy et de réassurer la mère , de la conseiller sur la gestion du trouble, et surtout repérer et stopper les « manèges » et « stratagèmes » angoissants ou excitants autour des repas. Concrètement, il faut stopper les mesures de contraintes ou de « forçage », respecter le rythme alimentaire de l’enfant, éviter les « grignotages » et longues scènes de repas interminables, qui en réalité, excitent l’enfant et lui donnent le plaisir inconscient de mettre ses parents à ses pieds pendant des heures. On reste calme, on propose le repas aux heures classiques, on le repropose lorsque l’enfant a faim, on ne le supplie pas, et on ne détourne pas son attention pour qu’il mange. ( en faisant cela on masque le problème, et enfant comme parents deviennent esclaves d’une télé ou d’un stratagème pour manger normalement.)

Moins le repas se transforme en « spectacle » ou en « hystérie » familiale, plus le trouble rentrera rapidement dans l’ordre.
Il existe d’autres formes d’anorexies infantiles. Les anorexies des prématurés ou des enfants ayant eu des alimentations médicalisées. Les enfants vont très bien sur le plan du développement psychoaffectif mais ils n’ont pas pu développer suffisamment de plaisir à l’oralité et donc sont « désintéressés de la nourriture ». Pour ces enfants, une prise en charge psy accompagnées de séances d’orthophonie ou de psychomotricité chez des spécialistes de l’oralité, sont souvent très bénéfiques.

Enfin, parmi les anorexies graves des petits, on citera celles dites « dépressives », rares, touchant des enfants ayant victimes de carences parentales et toujours accompagnées de symptômes psychiques tels que des retards d’acquisitions, ou au minimum un désintérêt de l’enfant pour la relation à l’autre...


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