La crise de la quarantaine: L'adolescence contre attaque !

La crise de la quarantaine: L'adolescence contre attaque !

La crise de la quarantaine ou « middle age crisis » est une sensation d’urgence interne.
L’accablante intuition qu’il n’est plus possible de continuer comme avant.



La crise de la quarantaine est un cri interne, un cri trop longtemps étouffé.
C’est l’heure des questions existentielles, l’heure des bilans, un « bas les masques » imposé par une sensation interne, une douleur, une lassitude, un épuisement…
Ce cri est celui d’une part de nous qui a la sensation d’attendre son tour depuis trop longtemps. Une part de nous inquiète de voir le temps passer, et de ne rien voir changer. Une part de nous qui sait que 40ans n’est plus la jeunesse, qu’il n’est plus question de se contenter de promesses d’avenir, et qui veut du « maintenant tout de suite ».
Ce bout de nous hurle, il en a assez d’être un bon élève, un enfant sage et soumis, il veut déchirer son costume, son uniforme.
Il sait ce qu’il ne veut plus, mais il n’est pas certain de ce qu’il veut, ni de qui il est.
Il sait ce qu’il veut casser mais pas ce qu’il construira ensuite.
Mais il veut, cette fois, avoir le droit de chercher, de se tromper, de choisir lui-même ses chemins…
Ainsi, la crise de la quarantaine est une crise de mutation, une crise d’adolescence tardive, celle des enfants trop sages devenus grands.
Les adultes sérieux, ceux qui sont restés sur l’autoroute du GPS social et parental, deviennent pour la première fois de vrais adolescents.



Beaucoup d’adolescents ne font pas de crises, soit ils réussissent les choses qu’on leur demande, ont un certain succès dans leur vie relationnelle, et finalement un certain confort qui ne les pousse pas à une grande remise en question, soit la dureté de leur vie familiale, une pression parentale excessive, leur interdit d’écouter leurs désirs sous peine de conflits destructeurs.
La crise de la quarantaine est une sorte de retour du refoulé, une réactualisation des puissants questionnements adolescents, de la perte des certitudes infantiles.


La crise réclame du changement, des changements…


Effrayé par le déséquilibre que cela promet, nous pouvons décider de la méconnaître, de la « refouler » (« ça va passer, un petit coup de mou…).
Alors, elle ne cessera de grandir dans l’ombre de notre inconscient, pour s’échapper sous forme de colères, d’irritabilité, d’insatisfaction permanente, et enfin de dépression.
L’envie, le besoin de tourner une page, de mouvements radicaux, de sentir un nouveau vent frais et vivant, est irrépressible.
Dans la tourmente, changer peut devenir « tout changer », voire « tout casser », dans l’espoir de recommencer mieux, « tout recommencer ».
Mais il y a des choses qui fonctionnent bien, et d’autres mal.
Il y a des choses qui fonctionnent bien mais qu’on ne supporte plus, comme des succès professionnels, ou une façon de vivre sa vie de famille.
Par exemple, beaucoup de parents étouffent dans leur vie de famille, mais le plus souvent c’est leur façon de l’investir qui est problématique. Un idéal parental écrasant, un besoin de tout contrôler, une absence de distance sage avec la réussite scolaire des enfants, toutes ces choses qui empêchent la relation profonde et cachent ses trésors au quotidien…
Je dis souvent à mes patients que l’on peut être parent « à sa sauce ». Il n’y a pas qu’une façon d’être parent ou adulte, qu’une façon idéale dont on ne serait jamais à la hauteur…


Tout changer sans comprendre ce qui se passe à l’interieur de nous même, n’empêchera pas longtemps le retour d’une crise, une autre, ou la même, mais aggravée par les belles choses détruites entre temps…
Chasser le naturel et il revient au galop…
Les changements nécessaires peuvent être des décisions de réorganisation de la vie externe, mais aussi et surtout interne !


Les crises doivent être affrontées.
Affronter une crise, c’est l’écouter, la comprendre, pour enfin la transformer en moteur de changements, négocier, trouver des compromis entre la crise et les exigences d’une vie équilibrée.
Seuls, coincés dans nos débats et nos angoisses, l’affaire peut être ardue, et la tentation de la destruction sera difficile à contrôler.


La rencontre avec un psychologue permettra de se poser pour comprendre, panser les plaies, et penser la suite de notre vie.
Une psychothérapie protégera des passages à l’acte destructeurs, regrettables, et permettra les changements heureux et nécessaires à un épanouissement personnel.
(cf. l’article sur les crises)


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