Encoprésie : Comprendre et agir

Encoprésie : Comprendre et agir

L'enchérisse est un trouble pénible pour l'enfant et sa famille, mais d'évolution rapidement favorable lorsqu'il est bien pris en charge.


  « Mon enfant se refait dessus, il a des selles dans la culotte » Devant une incontinence fécale chez l’enfant de 4 à 10 ans, on évoque souvent la possibilité d’un symptôme psychologique appelé encoprésie. Mais comme nous vous le rappelons régulièrement dans les articles FINK, il faut toujours éliminer des diagnostics médicaux avant d’affirmer une origine psychique.



En pratique le premier temps est TOUJOURS la consultation chez le pédiatre. Il réalisera un examen complet et posera le diagnostic adéquat. En cas d’encoprésie véritable il proposera une prise en charge conjointe pédiatrique et pédopsychiatrique. En effet l’encoprésie et la constipation sont souvent intriqués et il convient de prendre en charge les 2 simultanément. Cette constipation fréquemment associée, peut être une conséquence de l’encoprésie, ou alors un facteur déclenchant. L’encoprésie d’origine psychique est l’émission de selles dans la culotte à tout moment de la journée et le plus souvent volontaire. L’enfant argumente ne pas sentir les selles sortir, mais en réalité s’il n’a pas d’incontinence médicale (troubles sphinctériens, neurologiques), il perçoit pleinement la sensation de défécation. Pour autant, et c’est là toute la finesse de la psychologie infantile, il ne le fait pas exprès !!! L’enfant ne sait sincèrement consciemment pas pourquoi il fait si souvent dans sa culotte, et pourquoi malgré la gêne occasionnée et la colère de ses parents, ils ne stoppent pas cet étrange en symptôme en optant une fois pour toutes pour les toilettes ! L’enfant qui rencontre un souci psychique a rarement les mots pour le verbaliser et s’en sortir par la simple pensée. Ainsi, c’est souvent son corps qui parle, qui exprime une difficulté en « déchargeant » ses tensions internes.



L’encoprésie est donc l’expression d’une difficulté, et c’est ce que le pédopsychiatre va chercher à comprendre et à dénouer avec votre aide. La solution n’est donc pas dans la réaction des parents aux « accidents ». La sévérité, les prières ou les récompenses sont sans effets positifs. Il convient simplement de verbaliser ensemble le problème, sans le dramatiser, et de changer l’enfant tranquillement, de façon assez neutre, afin de ne pas entrer dans un jeu relationnel autour de ce symptôme. Le plus souvent, l’enfant va très bien, se développe bien sur le plan affectif et psychomoteur, et le symptôme est assez isolé.


 


Les principaux enjeux psychiques de l’encoprésie se situent autour de la relation parent-enfant.L’enfant encoprétique est fréquemment un enfant assez proche d’un des deux parents, voir un peu fusionnel, qui peut se montrer dans la retenue avec les autres. En consultation, on découvre souvent chez ces enfants une répression inconsciente de leur agressivité, notamment à l’égard du parent collé. C’est à dire, qu’ils ont tendance à vouloir être trop gentil, et à craindre excessivement les conflits, et être trop peiné par la colère parentale. Leur psychisme refoule alors leur agressivité, ils se permettent des caprices infantiles bien sûr, mais pas d’opposition de fond, de peur d’un conflit qui abimerait leurs parents ou leurs relations affectives.



L’émission de selles intervient alors comme une décharge passive-agressive vis à vis de ce monde extérieur et de ces adultes qu’il pense devoir épargner de son agressivité consciente. Le jeu avec son sphincter anal lui procure aussi des sensations, et une impression de contrôle de lui même et des autres, une certaine toute puissance. Il est important en séance et à la maison d’accompagner ces enfants à élaborer leur agressivité et à appréhender les conflits avec moins de craintes. En pratique, il faut dédramatiser les disputes et les colères à la maison notamment !


« C’est normal d’être énervé, d’être jaloux, de vouloir parfois du mal aux gens qu’on aime. C’est normal de se disputer, ce n’est pas grave ! ». Fréquemment ces enfants évoluent dans une famille qui a elle même un souci avec l’agressivité, soit un parent trop colérique et impressionnant, soit le plus souvent des parents eux même « trop doux » et phobiques du conflit. N’hésitez pas à consulter un psy, c’est un trouble fréquent et qui se traite aisément lorsqu’il est bien pris en charge !


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