Quels sont les effets nocifs de l'alcool ?

Quels sont les effets nocifs de l'alcool ?

L’alcoolisme reste un terrible fléau de notre société. Il est en lien avec plus d’une dizaine de milliers de morts par an, des suites d’accidents ou de maladies.
L’alcoolisme a mille visages, et les consommateurs tous des profils différents. Quelles sont les raisons d’un si vaste succès ? L’alcool, ou plutôt les alcools ont de nombreux atouts. Le consommateur peut trouver de nombreux intérêts à une intoxication alcoolique aigue ou chronique. Voici les principales motivations rapportées par les futurs patients...



  •  L’apaisement de l’angoisse


Le petit verre de vin pour se détendre en rentrant à la maison ne pose pas de soucis, si ce n’est qu’il cristallise dans le cerveau l’association alcool-récompense-relaxation. Ce schéma réflexe s’installe et se tient prêt en cas de difficultés dans la vie. Un couple en souffrance, une ambiance douloureuse à la maison, des enfants en difficultés, un emploi menacé...Ces contextes fréquents et malheureusement chroniques sont les terrains fragilisés sur lesquels le réflexe va opérer et prospérer. L’alcool crée une dépendance physique et psychique, qui va pousser le sujet à consommer systématiquement, et progressivement à augmenter les doses. On échappe à la police, pas à la science...



  • La « cuite », s’assommer


« On s’est déchiré », « on s’est défoncé », « on s’est mis en pièce »... Ce lexique classiquement utilisé pour parler de nos soirées arrosées informe en réalité sur certaines de nos motivations inconscientes. Il s’agit de s’assommer. De casser la gueule à nos angoisses et nos dépressions, mais aussi de SE casser la gueule à soi même ! C’est fondamental de comprendre cet élément si on veut aider quelqu’un ou s’aider soi-même. En effet, l’intoxication alcoolique aigue va noyer nos pensées et émotions du moment. Il s’agit donc d’un anxiolytique ou d’un antidépresseur toxique. Mais il faut repérer la violence que le consommateur exerce sur lui même. Il « se déchire ». En réalité, il y a un profond masochiste, un mouvement de destruction interne. En pratique je me déteste d’aller mal, d’être en difficulté, alors je vais me saouler et faire d’une pierre deux coups ! Assommer mon psychisme douloureux, et assommer cette personne que je déteste, moi. Lorsqu’on gronde un alcoolique, on appuie sans le vouloir sur ce masochisme. Son inconscient entend « t’as bien raison de t’en mettre plein la tronche, t’es vraiment un tocard, continue ! ». Voilà une des raisons des inefficaces et épuisantes discussions menées par un entourage inquiet. Il faut valoriser le sujet, le déculpabiliser de ne pas trouver seul d’autres solutions, et lui proposer de l’aide afin d’explorer d’autres chemins pour régler sa souffrance.



  • L’endormissement


L’alcool est souvent utilisé pour se détendre et favoriser l’endormissement. Il faut informer les consommateurs qu’au delà des conséquences médicales connues de l’alcool, le sommeil perd nettement en qualité. Ainsi, le sujet a un sommeil agité et peu réparateur. Les troubles du sommeil existent, ils ont de vraies causes et de vrais traitements dont l’alcool ne fait pas parti.



  • La désinhibition


C’est un des éléments les plus évoqués par les sujets jeunes. Se désinhiber, se détendre en soirée, se décoincer, aller draguer les filles, oser parler en public... La désinhibition est particulièrement recherchée par les adolescents en quête de performance sociale. Difficile de lutter contre cette motivation, tellement le stress, la gêne, les complexes, sont omniprésents à ces âges. L’alcool est perçu comme un libérateur, comme une délivrance des névroses du quotidien. Dans ce type de consommation on trouve les fameux « binge drinking » (consommation aigue et rapide d’alcool fort), vecteur de nombreux et dangereux comas éthyliques.   Evidemment, l’alcool a aussi des représentations sociales qui peuvent séduire le consommateur, qui ne se perçoit jamais comme un pathétique poivrot. Il préfère se voir connaisseur de vin, sympathique fêtard, courageux transgresseur des dogmes parentaux... Mais l’alcoolisme, comme toutes les addictions, repose sur la souffrance d’un sujet qui rencontre les « vertus » d’une substance. Soigner, c’est se sevrer, mais surtout sortir du déni des souffrances psychiques, se retrousser les manches, et s’y attaquer. Lien utile : sos-addictions-org


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